Les zones humides

Les zones humides

Les zones humides

Etangs, prairies inondables, forêts, tourbières, bras morts… les zones humides remplissent de nombreuses fonctions utiles aux équilibres naturels et aux activités humaines. Elles participent à l’alimentation en eau des rivières en jouant un rôle d’éponge sur les milieux. Ainsi le surplus d’eau de l’hiver est retenu et relâché lorsque la rivière en a besoin. Elles permettent donc de réduire les inondations et l’impact des sécheresses. Elles contribuent à l’atteinte du bon état écologique des eaux en jouant un rôle de filtre sur les polluants (azote, phosphore, matières en suspensions, métaux lourds…) et en réduisant l’érosion.

Elles se caractérisent par une productivité biologique nettement plus élevé que les autres milieux et offrent des habitats d’intérêt communautaire accueillant des espèces animales et végétales protégées (amphibiens, insectes, reptiles, oiseaux, …). La richesse en biodiversité en fait des lieux privilégiés pour l’éducation et la sensibilisation du public à l’environnement. Elles sont le support de nombreux loisirs (chasse, pêche, randonnée…) et offrent une valeur paysagère contribuant à l’attractivité du territoire.

Les activités humaines sont à l’origine de la régression des milieux humides. L’urbanisation, le développement d’infrastructures, certaines pratiques agricoles (ou absence de pratiques) se traduisent par la disparition de nombreux milieux humides, bien que d’autres menaces pèsent sur ces milieux, comme la pollution des eaux ou le changement climatique. En France, on estime que 50% de la surface des zones humides a disparue entre 1960 et 1990. La dynamique actuelle de préservation tend à un ralentissement de cette destruction.

Les zones humides sont fortement liées aux cours d’eau et sont au carrefour des enjeux sur l’eau et la biodiversité. Les zones humides peuvent être gérées de différentes manières à travers des mesures agro-environnementales (MAE), des dispositifs réglementaires (réserve naturelle, Natura 2000, site classé, …) ou des mesures de protection (ZNIEFF, Parcs naturels régionaux, Espaces naturels sensibles, …).

La Brenne, en partie sur le territoire du SMABCAC, est composée de plus de 4000 plans d’eau pour une surface de plus de 8000 ha faisant d’elle une zone humide reconnue au niveau international avec sa protection au titre de la convention de RAMSAR depuis 1991. Elle accueille un cortège floristique et faunistique très diversifié dont de nombreuses espèces protégées. La zone est par ailleurs désignée comme Zone de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la Directive Oiseaux du réseau Natura2000. À cela s’ajoute 3 Zones Spéciales de Conservation (ZSC) de la Directive Habitats : la Vallée de la Creuse, la Vallée de l’Anglin et la Grande Brenne.

Les zones humides
source : PNR Brenne

Cependant, de multiples menaces pèsent sur ce territoire exceptionnel : l’enfrichement des terres, les modifications des pratiques piscicoles, l’apparition des espèces exotiques envahissantes, la perte des pratiques ancestrales en terme de gestion des chaînes d’étangs ou encore le changement climatique…

Les zones humides

En dehors de ces grands ensembles qui constituent la Brenne, les zones humides se rencontrent sur l’ensemble de notre territoire et sur des surfaces variant de quelques mètres carrés jusqu’à plusieurs hectares. Chacune de ces zones humides, de la plus petite à la plus grande, sont aujourd’hui à préserver pour l’ensemble de leurs rôles pour la biodiversité mais également pour les bénéfices qu’elles peuvent apporter à notre société.